Publié dans Société

Réformes de l’éducation - Aucun changement de contenu envisagé

Publié le vendredi, 12 août 2022

Entamées dans le cadre de l’application du Plan sectoriel de l’éducation (PSE). Plusieurs réformes sont attendues dans le système éducatif à Madagascar. La révision du programme scolaire et l’intégration de nouvelle série qu’est l’OSE (Organisation - Société - Economie) en font partie. Pourtant, des révisions s’imposent puisqu’aucun changement majeur n’a été constaté depuis la mise en œuvre du PSE en 2018, à en croire la ministre de l’Education nationale (MEN), Marie Michelle Sahondrarimalala.

De plus, le délai de mise en œuvre de ce plan jusqu’en 2023 s’avère trop court par rapport aux objectifs fixés. « Le contenu des réformes déjà entamées ne sera pas touché. Ce sera plutôt la manière de les appliquer qui sera révisée. Quant au programme d’études, sa dernière mise à jour date de 1993. Il n’est plus adapté à la situation actuelle, que ce soit du point de vue économique, technologique, etc., d’où la nécessité de le réviser », a avancé la ministre de tutelle. C’était le 1er août dernier au CCI Ivato, lors du Forum national de l’éducation. La réforme touchera l’approche curriculaire, plus précisément la méthodologie d’enseignement en tenant compte du conditionnement de l’environnement. 

Cette réplique de la ministre de tutelle pourrait dissiper les craintes de certains directeurs d’établissements privés quant à une éventuelle suppression de la série OSE dans le programme scolaire du lycée. « Nous avons intégré la matière "sciences économiques et sociales" depuis les deux dernières années scolaires. Des élèves en classe de terminale de cette année ont choisi la série OSE pour leur examen du baccalauréat. L’information diffusée dans les médias quant à l’échec du PSE nous a alarmés, au point de craindre l’annulation de la série OSE », nous confie une responsable auprès d’un lycée privé dans la Circonscription scolaire d’Ambohidratrimo, voulant garder l’anonymat.

Pour rappel, le Forum national de l’éducation a réuni des centaines d’acteurs et entités œuvrant dans ce domaine, que ce soient des jeunes, institutions ministérielles, le secteur privé ainsi que les responsables issus du MEN, ceux du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que ceux du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Deux journées de concertation axées sur l’enseignement et l’éducation de qualité, qui avaient pour finalité de collecter le maximum d’idées pour l’amélioration du système éducatif dans le pays. D’ailleurs, les résolutions dudit forum seront présentées en septembre prochain par la délégation malagasy au Sommet international sur la transformation de l’éducation, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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